2017 Législatives Questions à Antoine Chudzik
Législatives 2017 2ème Circonscription de Saône-et-Loire – 10 Questions aux candidats : Antoine Chudzik
(Candidat du Front National)
1) – «Médias 71» : Pourquoi vous présentez-vous à cette élection législative ?
Antoine Chudzik : Je me présente parce que je crois pouvoir être un député efficace dans la défense de mes compatriotes. Efficace parce que je me sens capable d’écrire la loi, de me plonger dans le budget du pays, et aussi parce que je suis enraciné dans la 2ème circonscription de Saône-et-Loire. J’ai grandi à Sanvignes-les-Mines et j’aime mon territoire, je me battrai donc avec passion pour ses habitants.
2) – «Médias 71» : L’élection du nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, est-il une bonne chose pour la France ?
AC : Emmanuel Macron, dans toute une série de domaines, va mener la même politique que François Hollande, dont il inspira la politique économique. Certes on peut noter une amélioration sur la forme tant François Hollande avait rabaissé la fonction, mais le fond restera le même. Je refuse la logique de dérégulation à tous crins portée ce gouvernement. Je m’oppose à la loi Travail qui s’annonce, je m’oppose aux réformes sociétales de la PMA ou de la GPA, et je veux au contraire construire du lien : cela passe par des services publics forts, notamment de la santé.
3) – «Médias 71» : Si vous êtes élu (e), allez-vous soutenir la politique du Président de la République et son premier Ministre ?
AC : Je pourrais soutenir la loi de moralisation de la vie politique, même si j’aurais voulu qu’elle contienne un volet permettant plus de démocratie et de pluralisme, avec la représentation de tous les courants d’opinion à l’Assemblée nationale. Pour le reste, j’étudierai chaque projet de loi, mais je serai clairement un député d’opposition.
4) – «Médias 71» : Quelle action ou projet politique allez-vous porter sur la 2ème Circonscription du 71 ?
AC : Les grands défis à relever sur notre circonscription sont le maintien d’une offre de santé de proximité, le désenclavement du Brionnais avec des investissements dans les infrastructures et le maintien des dessertes SNCF existantes, la couverture en haut-débit sur tout le territoire, et la mise en valeur de notre patrimoine.
5) – «Médias 71» : Sur le dossier de la route RCEA en Saône-et-Loire, continuerez-vous, comme la députée sortante, à soutenir cette route publique et gratuite, pour la sécurité des automobilistes ?
AC : Les infrastructures bâties avec l’argent public doivent rester publiques et gratuites. Je le souhaite pour la RCEA, et je suis également favorable à la renationalisation des autoroutes.
6) – «Médias 71» : Notre circonscription a perdu beaucoup trop d’emplois à ce jour ; Que proposez-vous pour faire venir des industriels, qui sont porteurs de projets et d’emplois et donc faire reculer le chômage ?
AC : Je m’investirai dans les dossiers de simplification fiscale et administrative pour les entreprises. Je demanderai des baisses de charges pour les TPE/PME.
Par ailleurs pour améliorer l’attractivité du territoire, les manettes sont bien plus entre les mains des collectivités locales qu’entre celles du député qui ne gère ni budget ni les niveaux d’imposition. Ceci dit, je serai vigilant pour veiller à ce qu’un scandale tel qu’Allia ne se reproduise pas : si un grand groupe souhaite racheter une entreprise performante de notre territoire, cela devra s’accompagner d’engagements de long terme sur l’emploi.
7) – «Médias 71» : Le nouveau gouvernement Macron veut continuer à simplifier et réduire par le bas le Code du Travail (la seul protection sociale commune des salariés), dans le même esprit que la loi travail El Khomri ou les accords de branche menacés. Soutiendriez-vous ces lois ou l’accord de confiance au gouvernement pour travailler par ordonnances ?
AC : Je suis farouchement opposé au principe de la généralisation des accords d’entreprise, car cela signifierait la loi de la jungle. Les victimes en seraient les salariés bien entendu, qui seraient encore un peu plus flexibilisé et donc précaires. Mais il faut bien noter que même les petites entreprises sont défavorables à cette réforme : les entreprises du bâtiment m’ont clairement dit qu’elles ne pourraient plus rivaliser face à de grosses entreprises qui se lanceraient dans la course au moins-disant social.
8) – «Médias 71» : La politique agricole européenne et depuis peu avec l’accord du CETA, font et vont faire beaucoup de mal à notre agriculture locale chez les exploitants en thème de perte d’exploitation ou de revenus. Que pensez-vous faire pour remédier à cette fuite en avant de cette politique agricole et commerciale qui détruit notre tissu rural ?
AC : Je voterai contre le CETA qui va faire passer les importations de bœufs du Canada de 4500 tonnes par an à 48.000. Il faut savoir que l’agriculture canadienne est bien protégée, aux moyens de prix minimums ou de quotas, et qu’elle est donc très performante. Je crains que nos éleveurs de charolaises souffrent de cette concurrence déloyale, et il est important de voter contre le CETA.
Par ailleurs aujourd’hui, le système fait que 80% des subventions sont attribuées à 20% des exploitations agricoles. Le problème est que ces aides sont attribuées par hectare, et donc un gros céréalier d’IDF a un revenu de 100.000€ par an dont 60.000€ de subventions, un éleveur laitier ou de bovins touche à peine 20.000€. Les agriculteurs, notamment de la 2ème circonscription, en souffrent beaucoup.
Il faut changer de système et passer à des subventions par filières et en fonction des besoins ressentis sur le terrain.
9) – «Médias 71» : La culture a été la grande absente dans la campagne présidentielle. Quelles seront vos priorités pour soutenir la création et l’action culturelle ?
AC : Il faut avant tout mettre l’accent sur la démocratisation de l’accès à la culture. Je pense qu’il serait par exemple pertinent d’ouvrir l’immense chantier de la licence globale, qui permettrait, moyennant une taxe, l’accès gratuit et illimité à toutes les œuvres cinématographiques et musicales disponibles sur internet.
10) – «Médias 71» : Votre carte blanche : Quelle chose voudriez-vous mettre en avant dans cette campagne ?
AC : J’ai pu aborder beaucoup de sujets qui me tiennent à cœur pour la protection de la ruralité, mais j’aimerais dire un mot d’un sujet essentiel : la préservation de notre identité. Alors que d’anciennes vagues d’immigration abandonnaient leur culture pour adopter la culture française, et j’en suis un exemple vivant moi qui suis Chudzik de mon père et Kowalski de ma mère, aujourd’hui on observe le phénomène inverse : dans certains quartiers, ce sont les Kévin qui se convertissent à l’islam et adoptent le mode vie islamique.
Cette tendance pose une vraie question d’ordre existentielle à notre pays.
Alors que faut-il faire ? En premier lieu, il faut stopper ce processus d’immigration massive que l’on ne maîtrise plus et réduire drastiquement les niveaux de l’immigration. Je porterai à l’Assemblée une réforme ambitieuse et rigoureuse du Code de la nationalité, pour que la carte d’identité ne soit plus bradée comme elle l’est aujourd’hui.
Je veux également que l’on soit fier d’être français : cela passe par la fin des enseignements de la langue d’origine, la réforme de l’enseignement de l’histoire qui doit être présentée sous un jour positif, ou encore une réflexion sur l’opportunité d’interdire aux parents de donner à leurs enfants des prénoms qui ne sont ni de près ni de loin de notre culture.
Biographie d’Antoine CHUDZIK : 24 ans. J’ai grandi à Sanvignes, et après le bac j’ai été reçu à Sciences Po Paris. J’ai passé un an pendant mes études à Varsovie et j’ai aimé être plongé dans une autre culture que la mienne. J’ai obtenu un master en économie et en évaluation des politiques publiques, puis j’ai travaillé à la direction du Budget, au ministère des finances.
J’ai fini par rejoindre le FN en 2015, après avoir fait le constat que les raisons pour lesquelles je m’étais engagé à gauche dans ma jeunesse étaient devenues caduques. Je suis devenu assistant parlementaire de Sophie Montel au Parlement européen, et j’ai été élu conseiller régional de Bourgogne Franche-Comté.