Édith Gueugneau revient sur son déplacement à l’ONU à News York.
Après la signature tant attendue d’un accord, lors de la 57ème session de la commission des Nations-Unies sur la condition des femmes, contre les violences faites aux femmes, Édith Gueugneau revient sur son déplacement à l’ONU.
Dans le cadre de son travail au sein de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, Édith Gueugneau a participé à la commission des Nations-Unies sur la condition des femmes, dont la 57ème session était consacrée à « l’élimination et la prévention de toute forme de violence à l’encontre des femmes et des filles ».
« Cette semaine a été riche d’enseignements et de rencontres sur une cause pour laquelle il reste tant à faire. Les échanges avec des représentants d’autres parlements, de l’ONU, avec des associations internationales comme le planning familial, ou autres ONG, soulèvent à la fois des questions pertinentes sur notre propre législation, et permettent également de constater l’importance de la voix de la France lors de ces échanges ».
Lors de la commission, la voix de la France a été portée par la ministre aux droits des femmes, Najat Vallaud Belkacem, qui a ainsi réaffirmé le caractère prioritaire de la lutte contre les violences faites aux femmes au niveau national comme au niveau international, et a appelé, lors de son discours, à la conclusion d’un accord ambitieux.
La 57e session, qui s’est terminée vendredi 15 mars, a enfin abouti à la signature d’un accord partagé par l’ensemble des pays membres. « Je me félicite qu’un accord ait été trouvé ; c’est un pas important. En 2012, la commission a dû faire face à la présence forte des conservatismes ; le débat avait alors été tellement polarisé qu’aucun accord n’avait pu être trouvé. Dès l’arrivée à New York, on pouvait sentir que les attentes étaient très grandes pour cette 57e édition. L’accord permet de réaffirmer une volonté unanime de la communauté internationale d’agir contre les violences faites aux femmes», précise la députée.
Même si certaines concessions ont été faites, notamment sur les droits des homosexuelles, et les droits sexuels, l’annonce de la conclusion de cet accord a été accueillie sous les applaudissements.
Le texte rejette en particulier tout relativisme culturel puisqu’il souligne que la violence contre les femmes et les filles ne peut se justifier « par aucune coutume, tradition ou considération religieuse ». De la même manière, les pays doivent « traiter et éradiquer en priorité les violences domestiques ».
Pour la première fois, ce texte mentionne les droits fondamentaux des femmes en matière de sexualité et de procréation, en pressant les Gouvernements de procurer des préservatifs féminins, ou en appelant explicitement des soins accessibles, physiquement et financièrement, y compris à la contraception d’urgence ou à l’avortement sécure, en cas de violences.
« Les femmes âgées de 15 à 44 ans meurent plus de violences que du paludisme, du sida ou du cancer réunis. Lorsqu’on prend connaissance de cette statistique effarante, on comprend mieux l’urgence à agir, et la nécessité de ces accords internationaux, qui démontrent aussi le rôle de la commission onusienne sur le statut des femmes. Dans ce cadre, la France doit continuer de défendre les valeurs et convictions qui sont les siennes sur la scène européenne et internationale, et poursuivre, à l’échelle nationale, son engagement, comme avec la mise en place de la mission interministérielle sur les violences, ou encore le futur projet de loi. » ajoute Édith Gueugneau.
Communiqué de presse d’Édith Gueugneau, Députée de la 2ème circonscription de Saône-et-Loire, le 19 Mars 2013.